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Autantde questions Ă©voquĂ©es lors de cette rencontre entre Charles Belle et Samuel Cordier. Sur rĂ©servation, nombre de places limitĂ©. Saint-Charles-la-ForĂȘt 53170, Mayenne, Pays de la Loire 221 .hab ĂvĂ©nements autour de Saint-Charles-la-ForĂȘt Annonces autour de Saint-Charles-la-ForĂȘt Agenda Saint-Charles-la-ForĂȘt AnnoncesContexteLe XVIIIe siĂšcle a connu une vogue des contes moraux visant Ă instruire et Ă©duquer les enfants, souvent publiĂ©s en magazines. Le temps du merveilleux nâa pas pour autant disparu, comme en tĂ©moigne lâhistoire de La Belle et la BĂȘte ». Le premiĂšre version de ce conte date de 1740 et a Ă©tĂ© Ă©crite par Mme de Villeneuve. Mais câest la version reprise et réécrite en 1757 par Mme Leprince de Beaumont qui a connu le plus grand succĂšs et qui est encore lue aujourdâhui. Bien quâon retrouve dans cette trame narrative lâarchĂ©type des contes pour enfants, la profondeur de ce monde imaginaire a Ă©galement fascinĂ© les adultes. Jean Cocteau en a ainsi tirĂ© un film en 1946. Cette histoire, qui a presque la portĂ©e dâun mythe, a Ă©tĂ© depuis reprise de nombreuses fois au Leprince de Beaumont La Belle et la BĂȘte »PersonnagesLe pĂšre Un riche marchand devenu pauvre. Il a six enfants, trois filles et trois garçons, quâil aime Belle La fille cadette est belle, bonne et BĂȘte Une crĂ©ature trĂšs laide mais deux sĆurs aĂźnĂ©es MĂ©chantes et sans cĆur, elles ne sont jamais merveilleux Ce conte reprend la tradition du conte de fĂ©e empreint de merveilleux. Sans indication spatio-temporelle, le rĂ©cit pourrait se passer en tout temps et en tout lieu. Les Ă©vĂ©nements surviennent sans ĂȘtre dĂ©taillĂ©s ni expliquĂ©s comme la perte de la fortune du pĂšre. La narration insiste en effet Ă la fois sur la dimension magique de cette histoire et sur son aspect moral. Le palais est dĂ©crit comme un endroit ensorcelĂ© et plein de beautĂ©. Tous les dĂ©sirs de la Belle sont exaucĂ©s, des coffres enchantĂ©s contiennent ce dont elle a besoin, la nourriture apparaĂźt Ă table lorsquâelle a faim⊠La BĂȘte elle-mĂȘme est une crĂ©ature féérique puisque, par son apparence et par ses pouvoirs, elle est au-delĂ de lâ morale Mais le merveilleux est lâoccasion de proposer une morale portant sur le caractĂšre des ĂȘtres humains. Lâorgueil, la mĂ©chancetĂ© et lâenvie y sont dĂ©noncĂ©s Ă travers le personnage des deux sĆurs aĂźnĂ©es. Se trouve au contraire valorisĂ© lâacceptation de la diffĂ©rence Belle est celle qui voit la vraie nature des ĂȘtres, indĂ©pendamment de leur apparence, et qui peut vĂ©ritablement les aimer pour riche marchand vit heureux avec ses enfants, trois garçons et trois filles, jusquâĂ ce quâil se retrouve ruinĂ©. Ses filles aĂźnĂ©es, orgueilleuses, nâavaient pas voulu se marier faute de trouver dâĂ©poux assez glorieux Ă leurs yeux. Une fois pauvres, personne ne veut plus les Ă©pouser. Quant Ă la cadette, Belle, qui Ă©tait aussi belle que vertueuse, elle prĂ©fĂšre rester auprĂšs de son pĂšre. La famille part vivre Ă la campagne et travailler la terre. Un jour, le pĂšre a lâoccasion de refaire fortune et il part en voyage pour acheter des marchandises, mais il ne rencontre pas le succĂšs attendu. Sur le trajet du retour, il est surpris par la neige et le froid et il trouve refuge dans un palais. Il nây rencontre aucun habitant, mais il trouve de lâavoine pour son cheval, de la nourriture, du vin et un bon lit pour lui. Avant de repartir, il cueille une rose pour Belle qui lui avait demandĂ© de lui en rapporter une. Alors, une BĂȘte horrible apparaĂźt et lui reproche son ingratitude. La BĂȘte veut le punir par la mort, mais apprenant quâil a des filles, il propose quâune de ses filles prenne volontairement sa place. Avant de le laisser repartir, il lâautorise Ă emporter autant dâor quâil voudra. La BĂȘte surprend le marchand en train de voler une rose. Illustration du conte La Belle et la BĂȘte » par Walter Crane, 1874 Le pĂšre, qui ne veut pas sacrifier ses filles, veut les embrasser une derniĂšre fois et leur laisser de quoi vivre. Aussi repart-il avec un coffre plein de piĂšces dâor. De retour chez lui, il raconte son aventure et la Belle dĂ©cide aussitĂŽt de partir au palais prendre la place de son pĂšre auprĂšs de la BĂȘte. Comme elle sâobstine, le pĂšre est obligĂ© dâaccepter. Au palais, la BĂȘte tombe sous le charme de la Belle car elle est bonne et gĂ©nĂ©reuse. Il lui offre tout ce qui peut la rendre heureuse, et elle voit quâil est bon malgrĂ© sa laideur. La BĂȘte lui demande de lâĂ©pouser et la Belle refuse. Mais elle sâattache profondĂ©ment Ă lui. La Belle apprend Ă connaĂźtre la BĂȘte. Illustration du conte La Belle et la BĂȘte » par Walter Crane, 1874 Chaque soir, dans un miroir, elle voit la maison de son pĂšre et prend des nouvelles de sa famille. Ses sĆurs se sont mariĂ©es et ses frĂšres sont partis Ă lâarmĂ©e. Son pĂšre est restĂ© seul, et elle voit un jour quâil est malade. Elle demande Ă la BĂȘte de la laisser aller lui rendre visite et jure quâelle reviendra. Elle lui promet de ne rester partie quâune semaine. La BĂȘte lui donne une bague qui lui permet de voyager en un instant. Son pĂšre est trĂšs heureux de la revoir. Mais lorsque ses sĆurs viennent la voir, elles sont Ă©touffĂ©es par la jalousie. Elles dĂ©cident alors de retenir Belle plus dâune semaine pour quâelle perde les faveurs de la BĂȘte. Belle accepte de rester plus longtemps pour faire plaisir Ă ses sĆurs mais la BĂȘte lui manque et elle souffre Ă lâidĂ©e de la rendre triste. Elle revient donc au dixiĂšme jour. Au palais, elle ne trouve pas la BĂȘte. Elle la cherche partout. Enfin, elle la trouve inanimĂ©e, Ă©tendue Ă terre. La Belle le ramĂšne Ă la vie et lui promet de lâĂ©pouser. La Belle trouve la BĂȘte sans connaissance. Illustration de La Belle et la BĂȘte » de Walter Crane, 1874 AussitĂŽt, la BĂȘte se transforme en un prince magnifique. Une fĂ©e lâavait enfermĂ© dans cette apparence horrible et condamnĂ© Ă y rester jusquâĂ ce quâune jeune fille accepte de lâĂ©pouser. La fĂ©e rend au prince sa couronne et accepte que Belle devienne reine. Elle condamne ses deux sĆurs Ă devenir des statues aux portes du palais tout en conservant leur conscience, jusquâĂ ce quâelles reconnaissent leur Tout dâun coup, en regardant au bout dâune longue allĂ©e dâarbres, il vit une grande lumiĂšre, mais qui paraissait bien Ă©loignĂ©e. Il marcha de ce cĂŽtĂ©-lĂ et vit que cette lumiĂšre venait dâun grand palais, qui Ă©tait tout illuminĂ©. Le marchand remercia Dieu du secours quâil lui envoyait et se hĂąta dâarriver Ă ce chĂąteau ; mais il fut bien surpris de ne trouver personne dans les cours. » âHĂ©las ! disait-elle, câest bien dommage quâelle soit si laide, elle est si bonne !â Belle passa trois mois dans ce palais avec assez de tranquillitĂ©. Tous les soirs, la BĂȘte lui rendait visite et parlait avec elle pendant le souper avec assez de bon sens, mais jamais avec ce quâon appelle esprit dans le monde. Chaque jour, Belle dĂ©couvrait de nouvelles bontĂ©s dans ce monstre lâhabitude de le voir lâavait accoutumĂ©e Ă sa laideur et, loin de craindre le moment de sa visite, elle regardait souvent sa montre pour voir sâil Ă©tait bientĂŽt neuf heures, car la BĂȘte ne manquait jamais de venir Ă cette heure-lĂ . Il nây avait quâune chose qui faisait de la peine Ă la Belle, câest que le monstre, avant de se coucher, lui demandait toujours si elle voulait ĂȘtre sa femme et paraissait pĂ©nĂ©trĂ© de douleur lorsquâelle lui disait que non. Elle lui dit un jour âVous me chagrinez, la BĂȘte ! Je voudrais pouvoir vous Ă©pouser, mais je suis trop sincĂšre pour vous faire croire que cela arrivera jamais serai toujours votre amie ; tĂąchez de vous contenter de cela. - Il le faut bien, reprit la BĂȘte. Je me rends justice ! je sais que je suis horrible, mais je vous aime beaucoup. Aussi, je suis trop heureux de ce que vous vouliez bien rester ici. Promettez-moi que vous ne me quitterez jamais !â » Vous avez oubliĂ© votre promesse ! Le chagrin de vous avoir perdue mâa fait rĂ©soudre Ă me laisser mourir de faim ; mais je meurs content puisque jâai le plaisir de vous revoir encore une fois. - Non, ma chĂšre BĂȘte, vous ne mourrez point ! lui dit la Belle. Vous vivrez pour devenir mon Ă©poux. DĂšs ce moment, je vous donne ma main et je jure que je ne serai quâĂ vous. HĂ©las ! je croyais nâavoir que de lâamitiĂ© pour vous, mais la douleur que je sens me fait voir que je ne pourrais vivre sans vous voir. » Vous allez devenir une grande reine jâespĂšre que le trĂŽne ne dĂ©truira pas vos vertus. Pour vous, mesdemoiselles, dit la fĂ©e aux deux sĆurs de Belle, je connais votre cĆur et toute la malice quâil renferme. Devenez deux statues, mais conservez toute votre raison sous la pierre qui vous enveloppera. Vous demeurerez Ă la porte du palais de votre sĆur, et je ne vous impose point dâautre peine que dâĂȘtre tĂ©moins de son bonheur. Vous ne pourrez revenir dans votre premier Ă©tat quâau moment oĂč vous reconnaĂźtrez vos fautes. Mais jâai bien peur que vous ne restiez toujours statues. On se corrige de lâorgueil, de la colĂšre, de la gourmandise et de la paresse, mais câest une espĂšce de miracle que la conversion dâun cĆur mĂ©chant et envieux. Dans le moment, la fĂ©e donna un coup de baguette qui transporta tous ceux qui Ă©taient dans cette salle dans le royaume du prince. Ses sujets le virent avec joie, et il Ă©pousa la Belle, qui vĂ©cut avec lui fort longtemps, et dans un bonheur parfait, parce quâil Ă©tait fondĂ© sur la vertu. »
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LaBelle et la BĂȘte de Jean Cocteau 220 exemplaires numĂ©rotĂ©s $95 Dessin de La Belle et la BĂȘte dessinĂ© par Jean Cocteau Document recto-verso Encadrement entre-deux-verres Tableau de 23 cm x 33 cm -