March 4, 2022 a. Selon l'opinion commune, nous pouvons tirer des leçons » de l'histoire. L'histoire ne se rĂ©pĂšte pas, mais elle se plagie. "LĂąÂÂHistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie." 16 Bien sĂ»r, les deux propositions des manuels ne sont pas vraiment contradictoires ce quĂąÂÂil faut rĂ©pĂ©ter, pour ceux-ci, cĂąÂÂest la façon dont la vie ne se rĂ©pĂšte pas, la façon dont quelque chose toujours arrive, la façon dont il nĂąÂÂarrive jamais quĂąÂÂil nĂąÂÂarrive pas quelque chose. Citation du Jour . Nous ne devons pas laisser l'histoire se rĂ©pĂ©ter . Hegel divise l'histoire en plusieurs Ă©tapes distinctes Ă savoir, l'Oriental, le Persan, le grec, le romain, l'Allemand, et le moderne. Comme vous tous/toutes, jĂąÂÂai lu le tract dĂąÂÂannonce diffusĂ© en boites aux lettres et datĂ© du 6/10/08. La France de lĂąÂÂentre-deux-guerres France 2 - Romain Icard "Si lĂąÂÂHistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie" Voici une citation pour chacun de ses thĂšmes similaires Si l'amour existe tu en es l'histoire. Une SĂ©lection de 7 citations et proverbes sur le thĂšme histoire se repete. ùŠ or. Nous ne sommes pas en 1958, l'armĂ©e ne songe pas Ă un putsch et aucun homme providentiel de la stature du gĂ©nĂ©ral de Gaulle ne se tient en rĂ©serve de la rĂ©publique. Literature. On dit que lĂąÂÂhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, mais quĂąÂÂelle bĂ©gaie. Sections of this page. Superbe initiative. L'histoire ne se rĂ©pĂšte pas, mais elle se plagie. En cette fin de fĂ©vrier, comment ne pas avoir en tĂȘte la maxime LĂąÂÂhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie . Et, du cĂŽtĂ© des pays arabes, les Accords dĂąÂÂAbraham ont introduit une nouvelle donne que les signataires sont bien obligĂ©s de prendre en compte dans leurs dĂ©clarations. LĂąÂÂhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie ... ! L'histoire ne se rĂ©pĂšte jamais exactement, par contre elle bĂ©gaie... » Temps de lecture 2 - 4 minutes 1 1 1 1 1 Rating 14 Votes DĂ©tails CatĂ©gorie Divers Publication 16 fĂ©vrier 2015 Mis Ă jour 16 fĂ©vrier 2015 CrĂ©ation 16 fĂ©vrier 2015 Ăcrit par folamour. Twain Ă©crivait que lĂąÂÂhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, mais qu'elle rime. Citation du Jour . Il ne faut donc pas sĂąÂÂĂ©tonner de voir Londres sĂąÂÂopposer avec acharnement au projet allemand, en particulier, par lĂąÂÂintermĂ©diaire des guerres balkaniques au cours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dant la guerre de 1914. Le Dico des citations. Que cherchez-vous? Il devint et resta le symbole de la rĂ©pression policiĂšre par un gouvernement socialiste et entra dans la mĂ©moire collective du mouvement ouvrier et de la gauche française comme celui qui rĂ©prima fĂ©rocement les mineurs du Nord-Pas-de-Calais. Hitler crĂ©e le Ahenenpass lit. Facebook. Traduisez des textes avec la meilleure technologie de traduction automatique au ùŠ CĂąÂÂest prĂ©cisĂ©ment dans ces temps troublĂ©s quĂąÂÂil faut frĂ©quenter lĂąÂÂHistoire. Il nous incombe de ùŠ LĂąÂÂHistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie », a-t-on fait dire Ă un certain Marx. ... LĂąÂÂhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie. Posted by Alain Sayada. Accueil. L'histoire est utile du point de vue politique et moral. 1976 Views. Forgot account? LĂąÂÂhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie », a-t-on fait dire Ă Karl Marx. 4227. Bookmarquez ce permalien. Les cours dĂąÂÂhistoire distillĂ©s Ă nos jeunes ont trop souvent Ă©tĂ© engloutis dans des cours plus vastes, plus transversaux comme on dit. or. En nu heb ik het gevoel dat het allemaal opnieuw gebeurt. Et les partis dĂąÂÂextrĂȘme droite et de droite populiste rĂ©coltent de plus en plus de voix dans leur pays en France, en GrĂšce, en
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ï»żLa phrase L'HISTOIRE NE SE RĂPĂTE PAS ELLE BĂGAIE" est attribuĂ©e Ă Karl Marx DâaprĂšs InternetSi je nâai la moindre envie de donner mon opinion sur cette assertion, je me demande si M. Sarkozy ne va pas ĂȘtre Ă©lu, comme la premiĂšre fois, par dĂ©faut », c. Ă d. par manque de compĂ©titeurs/trices tenant la route ».En 2007, un mois avant le scrutin et le face-Ă -face, M. Sarkozy a livrĂ© lors dâun entretien avec un philosophe Ă la mode M. Michel Onfray,-v. Internet- les clĂ©s de son mode de fonctionnement en une phrase Je n'ai jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate Connais-toi toi-mĂȘme » Le terme notĂ© Absurde » nâest quâun substitut du mot favori employĂ© par le personnage ⊠devenu prĂ©sident de la RĂ©publique française ![[[A lâĂ©poque jâĂ©tais abonnĂ© Ă la revue PHILOSOPHIE MAG. âŠVoir aussi sur Internet La psychologie de Nicolas Sarkozy vue par Michel Onfray Rappel » Ă lâadresse » ... datĂ© mercredi 22 fĂ©vrier 2012 ! ! !]]] Si jâai pu lire rapidement lâarticle, si Comme M. Onfray cette position mâa glacĂ©, je me suis tu et ai attendu en espĂ©rant que les mĂ©dias ne sâemparent pas de cette dĂ©claration stupide ! Je ne voulais pas mâasphyxier dans les sables mouvants proposĂ©s par la hippie du ZĂ©nith Me Royal !Il me semblait que nâimporte quelle personne A part M. Sarkozy et les croyantes intĂ©gristes avait conscience que, quand on ne se connaissait pas, on rĂ©agissait au grĂšs de son Inconscient !Si Me Royal, lors du face-Ă -face, lâavait questionnĂ© Affirmez-vous que le meilleur moyen dâutiliser un appareil hyper sophistiquĂ© est dâimproviser et de ne pas disposer du mode dâemploi », il aurait Ă©tĂ© obligĂ© dâexpliquer que câest DIEU qui guide les humains, quâil suffit donc de suivre ses impulsions, son instinct et ses intuitions !*Les Françaises nâauraient alors absolument pas gobĂ© son histoire de bon Dieu » ou de PĂšre NoĂ«l » ! Et donc ne lâauraient pas Ă©lu !**A noter aussi quâaucune responsable politique, syndicaliste, rĂ©volutionnaire, marxiste, athĂ©e, matĂ©rialiste, rationaliste, journaliste, nâa profitĂ© de cette imputation au moins paradoxale pour crĂ©er un buzz et le dĂ©stabiliser ! En 2012, alors que lâanalyse de la dĂ©mesure de la mise en scĂšne Ă©lysĂ©enne de lâinterpellation du tueur islamiste aurait pu mettre en Ă©vidence » que le staff et le brainstorming de M. Sarkozy, plus quâinquiets, sâĂ©taient jetĂ©s en dĂ©sespoir de cause sur une théùtralisation plus que coĂ»teuse et totalement inutile, voire nĂ©gative puisque le terroriste a Ă©tĂ© descendu », rien nâa Ă©tĂ© relevĂ© et dĂ©montrĂ© par les autres candidates !Un bilan sâimpose ! 1 M. Sarkozy a tentĂ© un coup », a pris des risques Ă©normes, vient de rĂ©ussir sa réélection !2 M. Hollande nâa pas changĂ©, est passĂ© du rĂŽle du Flanby synthĂ©tiseur » pendant 10 ans au PS Ă celui du Flanby dit normal ».3 M. MĂ©lenchon, le tribun toujours prĂȘt Ă dĂ©gainer, en train de ramasser des tas de voix de mĂ©contentes qui sâĂ©taient dâabord tournĂ©es vers Me Le Pen et ses vĂȘtements souvent bruns ou trop bruns rappelant trop de mauvais souvenirs Ă certaines, a ratĂ© lâoccasion de sa vie en ne saisissant pas le sens de lâintervention artificielle du RAID et en prouvant plus que concrĂštement son incomprĂ©hension de la rĂ©alitĂ© du jour !4 Me Eva Joly, elle qui a une expĂ©rience de juge, qui est dâhabitude si rigoureuse, carrĂ©e, qui aurait pu attaquer frontalement la dĂ©marche incongrue » et dĂ©sespĂ©rĂ©e » de M. Sarkozy, nâa pas plus rĂ©agi ! Une juge nâest pas nĂ©cessairement psychologue ⊠mais on le savait dĂ©jĂ beaucoup trop !*** Les carottes ne sont-elles pas cuites » ? ! Entre autres, cette phrase Ă©tait utilisĂ©e en tant que code ⊠pendant la seconde guerre mondiale par les Services de la RĂ©sistance âŠNe sâapprĂȘte-t-on pas Ă assister Ă un remake de 2007 ? !N. B. Pour terminer par un peu dâhumour Le mois de l'annĂ©e oĂč le politicien dit le moins de conneries, c'est le mois de fĂ©vrier, parce qu'il n'y a que vingt-huit jours. » Coluche alias Michel ColucciPierre Payen Dunkerque
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Lhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaye : AHNENPASS « Il sâagit dâun AHNENPASS (passeport) â Introduit en Allemagne en 1933 et considĂ©rĂ© comme le prĂ©curseur de lâholocauste. CâĂ©tait la premiĂšre tentative lĂ©gale du GOUVERNEMENT pour dĂ©finir qui Ă©tait aryen et qui Ă©tait juif.Souvenons-nous Nous sommes en 1848. La journĂ©e de travail du textile lyonnais vient de passer de quatorze Ă douze heures. Pour la chambre patronale des soieries, câest la catastrophe. Elle adresse au prĂ©fet une supplique pour dĂ©noncer la dangerositĂ© et lâamoralisme de la nouvelle loi Nous attirons votre attention sur les graves consĂ©quences quâauraient Ă subir nos industries au cas oĂč la loi venait Ă ĂȘtre appliquĂ©e. Vous le savez, la main-dâĆuvre ici est exigeante et hors de prix. Avec quatorze heures, nous tenions Ă peine. Douze heures prĂ©cipiteraient les faillites. Le travail, dans nos entreprises, a toujours commencĂ© Ă quatre heures du matin, repos dâun quart dâheure Ă midi, repos final Ă dix-huit heures. Les filles employĂ©es sây livrent sans que leur santĂ© nâen ait jamais Ă©tĂ© altĂ©rĂ©e et sans quâelles ne se plaignent de leur sort par ailleurs envieux quand on songe Ă tous les âsans-travailâ qui Ă©cument les rues. Ici, la main-dâĆuvre est plus coĂ»teuse quâĂ lâĂ©tranger. Si nous maintenions le mĂȘme salaire pour la journĂ©e rĂ©duite Ă douze heures, la partie ne serait plus tenable. Nous serions dans lâobligation de fermer nos manufactures et de les transporter lĂ oĂč lâouvriĂšre est la moins dispendieuse. Et puis, que lâon ne se trompe pas, lâouvriĂšre ramenĂ©e Ă douze heures continuerait Ă se lever Ă lâaurore pour nâarriver Ă la manufacture quâĂ la minute obligatoire, plus disposĂ©e Ă se reposer des occupations auxquelles elle aurait vaquĂ© dehors quâĂ attaquer avec ferveur le travail de nos fabriques. Redevenue plus tĂŽt libre le soir, elle nâen profiterait pas dans lâintĂ©rĂȘt de son sommeil. Il y aurait Ă craindre pour la moralitĂ© de celles qui, Ă©tant sans famille, se verraient affranchies de toute surveillance pendant deux longues heures de la soirĂ©e.» Le texte est Ă©loquent. On entendra la mĂȘme remarque en 1919 Pour rĂ©prouver la loi qui interdit aux enfants le travail dans les mines Loi qui porte atteinte au droit du travail et Ă la libertĂ© individuelle». La loi des huit heures suscite les mĂȘmes rĂ©actions. Voici ce quâĂ©crit un entrepreneur de la mĂ©tallurgie On en veut Ă ceux qui font la richesse du pays. Il est sĂ»r que nos industries pĂ©ricliteront, et puis que feront nos ouvriers de tout ce temps vacant ? DĂ©sĆuvrement, frĂ©quentation plus assidue des estaminets. DĂ©cidĂ©ment, la morale nâest plus du cĂŽtĂ© du gouvernement. Faudra-t-il bientĂŽt que nous transportions nos industries dans les colonies ?» Juin 1936. La semaine tombe Ă quarante heures. Les maĂźtres de forges en Lorraine tonnent contre ce quâils baptisent la loi de fainĂ©antise sociale» Nos entreprises sont perdues. Comment relever le pays si nos ouvriers habituĂ©s Ă la tĂąche et fiers de lâaccomplir travaillent deux fois moins ? La France va Ă sa ruine. Et tous, nous pĂątiront de ce luxe de paresse !» La chanson contre la rĂ©duction du temps de travail est une vieille rengaine. Au fil des siĂšcles, les archives dĂ©clinent les mĂȘmes arguments. 12 novembre 1938. Par une sĂ©rie de dĂ©crets, baptisĂ©s dĂ©crets misĂšre», le gouvernement Daladier supprime les acquis du Front populaire. Entre autres, la semaine de quarante heures. Lâargument mĂ©rite citation Cette loi de paresse et de trahison nationale est la cause de tous les maux de notre Ă©conomie. Elle va prĂ©cipiter la chute de la France. On ne peut pas avoir une classe ouvriĂšre avec une âsemaine de deux dimanchesâ et un patronat qui sâĂ©trangle pour faire vivre le pays !» Deux ans plus tard, reprenant les mĂȘmes arguments, PĂ©tain, Ă la une ces jours-ci pour son antisĂ©mitisme exacerbĂ©, balayera les derniĂšres lois sociales et les syndicats qui en Ă©taient Ă lâorigine. Lhistoire ne se rĂ©pĂšte pas; elle rime. Proverbe populaire français a Ă©crit : Plus ca change, plus câest pareil. DerniĂšre modification par thomz (05/08/2012 21h23) Mots-clĂ©s : chavagneux, christian, crises, financiĂšres, histoire, Ă©conomiques. Hors ligne #2 05/08/2012 21h49. Sinclair Membre (2011) RĂ©putation : 38 . Superbe initiative. Lâhistoire nous aide Ă cadrer les Sortir Arts & Expositions 8 minutes Ă lire PubliĂ© le 13/12/20 Partager Robert Capa / Magnum Photos 16 aoĂ»t 1944. Alors que les AmĂ©ricains viennent de libĂ©rer Chartres, la foule en liesse hue onze femmes, tondues pour sâĂȘtre livrĂ©es Ă la âcollaboration horizontaleâ avec lâoccupant. Parmi elles, Simone Touseau, 23 ans. Le photographe de guerre Robert Capa Ă©tait lĂ . Sur le trumeau du portail sud de la cathĂ©drale de Chartres, le Christ enseignant » ne pouvait rien voir le chemin de croix de Simone Touseau se dĂ©roulait du cĂŽtĂ© nord. Mais il a probablement entendu les cris, les quolibets et les insultes. TĂ©moin, quâaurait-il pu enseigner dâailleurs de ce mercredi 16 aoĂ»t 1944, qui vit les premiers chars amĂ©ricains entrer dans la ville et la foule partagĂ©e entre la joie et lâesprit de vengeance ? Dans la cour des communs de la prĂ©fecture dâEure-et-Loire ont Ă©tĂ© regroupĂ©es des personnes soupçonnĂ©es de collaboration. Trois hommes sont rapidement exĂ©cutĂ©s et onze femmes sur dix-neuf livrĂ©es aux ciseaux pour ĂȘtre tondues. Le nombre aurait pu ĂȘtre plus important si un capitaine des Forces françaises de IâintĂ©rieur FFI, authentique rĂ©sistant celui-lĂ , ne sâĂ©tait interposĂ© pour mettre fin Ă cette outrageante justice expĂ©ditive. Parmi les tondues » figure Simone Touseau, 23 ans. Et Ă la diffĂ©rence des autres, elle a Ă©tĂ© marquĂ©e au fer rouge sur le front. Depuis la prĂ©fecture, une sinistre procession accompagne la jeune femme, sa mĂšre, Ă©galement tondue, et son pĂšre qui porte un baluchon. Autour dâeux, hommes, femmes et enfants savourent lâĂ©vĂ©nement, remontent la rue du Cheval-Blanc, et parcourent les quelques centaines de mĂštres jusquâau domicile des accusĂ©es. Soixante-seize ans plus tard, les rues sont identiques. Ce 23 novembre 2020, la rue du Cheval-Blanc est dĂ©serte, confinement oblige. La librairie La Procure a baissĂ© le rideau de fer, un magasin AntiquitĂ© Librairie Galerie » au joli nom de Passeur de lumiĂšre » a porte close, un autre commerce affiche Bail Ă cĂ©der ». Et quelques mĂštres plus loin, une sĂ©duisante petite crĂȘperie propose devant sa porte un hot-dog breton », cette galette-saucisse que quelques-uns parmi le million de visiteurs annuel qui se dirigent vers la cathĂ©drale en temps ordinaire ont sans doute dĂ©gustĂ©e avec curiositĂ© en cette place Jean-Moulin. Une immense peinture murale reprĂ©sente ce dernier coiffĂ© dâun chapeau et le cou entourĂ© dâune Ă©charpe. PrĂ©fet dâEure-et-Loir, il refusa, en juin 1940, dâaccuser Ă tort des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dâun massacre de civils victimes de bombardements allemands. Il tentera de se suicider en se tranchant la gorge. Ce nâĂ©tait que le dĂ©but dâune destinĂ©e hors du commun. Quelque vingt mille femmes ont subi le mĂȘme sort en France Les onze Chartraines tondues pour avoir fait la vie avec les Boches » devaient connaĂźtre son nom. AccusĂ©es de collaboration active ou de collaboration horizontale », cette forme de relation avec lâennemi » dont la nature sexuelle est la marque dâune coupable infĂąmie, elles font partie des quelque vingt mille femmes qui ont subi le mĂȘme sort en France entre 1943 et 1946. La tonte » Ă laquelle se livrent des coiffeurs professionnels ou des FFI de la vingt-cinquiĂšme heure » est alors, comme lâa expliquĂ© lâhistorien Fabrice Virgili, la premiĂšre violence exercĂ©e contre lâennemi, ou plutĂŽt contre celle qui lâincarne », par une partie de la population redevenue actrice » aprĂšs avoir subi lâOccupation pendant quatre ans. Et comme ce fut dĂ©jĂ le cas lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, la nature sexuelle de la relation revĂȘt une dimension symbolique et encourage tous les fantasmes. LâĂ©crivain Louis Guilloux 1899-1980, Ă Saint-Brieuc, sera tĂ©moin de telles scĂšnes de la LibĂ©ration, quâil relate dans ses Carnets des femmes dont lâune, la tĂȘte rasĂ©e, ressemble Ă une poire pelĂ©e », une autre avec une tĂȘte de bagnard ». Et partout la foule qui crie Hou ! Hou ! ». Simone Touseau tient son bĂ©bĂ© dans les bras. Ă sa droite, sa mĂšre. Robert Capa / Magnum Photos De nombreux documents ont rendu compte de ces tontes » sauvages. Certains sont des photographies prises par des particuliers ou des soldats amĂ©ricains. Mais une photo semble les rĂ©sumer toutes, celle saisie par le grand photographe de guerre Robert Capa 1913-1954, Ă Chartres, ce 16 aoĂ»t 1944. Dix jours auparavant, il a dĂ©barquĂ© avec la premiĂšre vague dâassaut du 116e rĂ©giment dâinfanterie amĂ©ricain sur Easy Red, Ă Omaha Beach, Omaha la sanglante », et pris des clichĂ©s devenus lĂ©gendaires dont onze, seulement, ont pu ĂȘtre sauvĂ©s dâun sĂ©chage intempestif en laboratoire. AprĂšs la longue bataille du bocage », il arrive Ă Chartres et, alertĂ© par les cris de la foule qui se masse devant les grilles de la prĂ©fecture, il parvient Ă y pĂ©nĂ©trer et Ă prendre en photo le groupe de prisonniers. Au moment oĂč des FFI et une cohue de curieux escortent en riant la famille Touseau, Capa, insatisfait par les photos de dos, fonce pour se retrouver devant le cortĂšge et commence Ă dĂ©clencher son Contax. En reculant encore, il prend le dĂ©sormais cĂ©lĂšbre clichĂ© qui restera comme La Tondue de Chartres ». Simone Touseau, entourĂ©e dâun homme en uniforme et dâun autre en chemise blanche qui se prĂ©tend chef de la rĂ©sistance policiĂšre », porte son bĂ©bĂ© de trois mois dans les bras. En robe recouverte dâune blouse, elle est au centre de la photo, comme une pietĂ pĂ©cheresse. Elle ne regarde que son enfant, semblant ignorer les regards tendus vers elle et les sourires des autres femmes qui jouissent du spectacle. Le 4 septembre, le magazine Life publiera le reportage The French get back their freedom » Les Français retrouvent leur libertĂ© » avec sept photos, cinq de Ralph Morse, lâautre reporter arrivĂ© avec Capa, et deux de celui-ci, dont la fameuse tondue ». Une enquĂȘte fascinante sur une photo iconique Mais lâhistoire ne sâarrĂȘte pas lĂ . Dans un livre paru aux Ă©ditions VendĂ©miaire en 2011, Philippe FrĂ©tignĂ© et GĂ©rard Leray ont menĂ© une fascinante enquĂȘte sur cette photo symbolique dâune forme dâĂ©puration peu honorable. Au dĂ©part, explique aujourdâhui Philippe FrĂ©tignĂ©, jâai discutĂ© avec GĂ©rard Leray, professeur dâhistoire-gĂ©ographie et prĂ©cieux connaisseur de la rĂ©gion et de cette pĂ©riode. Nous Ă©changions simplement sur un Ă©lĂ©ment du dĂ©cor la grande porte entourĂ©e dâun portail de pierres Ă arc de style Renaissance oĂč figure un blason reprĂ©sentant un griffon et devant lequel passe la foule en cette journĂ©e dâaoĂ»t 1944. La porte en question est celle de lâhĂŽtel de Champrond, Ă lâĂ©poque Ă©tude notariale, qui fut jadis propriĂ©tĂ© dâun haut magistrat de Louis XIV, dont lâavarice aurait inspirĂ© MoliĂšre pour son Avare, selon la lĂ©gende. De fil en aiguille, nous avons finalement retracĂ© lâhistoire de la photo, celle des protagonistes, la sociologie politique de la ville et le contexte historique de lâĂ©poque. » La foule Ă hauteur de lâhĂŽtel de Champrond. Devant Simone Touseau, son pĂšre, qui porte un baluchon. Robert Capa / Magnum Photos Les recherches menĂ©es dans les archives françaises et allemandes et les appels Ă tĂ©moins au moyen dâun site Internet les ont ainsi conduits Ă mieux cerner la personnalitĂ© et lâitinĂ©raire de la tondue ». De faillites en liquidations, rongĂ©s par la frustration et la haine du Front populaire, ses parents Ă©taient devenus au fil des annĂ©es des commerçants dĂ©classĂ©s, aux idĂ©es ouvertement dâextrĂȘme droite. Quand la guerre arrive, ils choisissent dâemblĂ©e leur camp. Simone, elle, a un caractĂšre bien trempĂ©. BacheliĂšre, on la dit arrogante. Dâailleurs, elle ne cache pas ses idĂ©es politiques favorables au nazisme. Le voisinage fait aussi des gorges chaudes de son comportement, la traite de fille facile. Sa rĂ©putation trouve de nouveaux motifs de dĂ©testation quand elle devient interprĂšte dans les services administratifs allemands, puis la maĂźtresse dâun soldat du Reich, Erich Göz. BibliothĂ©caire dans le civil, il tient la librairie militaire de Chartres. EnvoyĂ© sur le front de lâEst, il est ensuite blessĂ©, et Simone se rend en Allemagne en 1943 pour le rejoindre. Une fois rĂ©tabli, il est renvoyĂ© en Russie oĂč il mourra en juillet 1944, alors que Simone, dĂ©jĂ enceinte, Ă©tait rentrĂ©e Ă Chartres. Simone Touseau Ă©chappe de peu au peloton dâexĂ©cution Dans les derniers mois de 1944, les faits de collaboration reprochĂ©s aux femmes suivent une Ă©chelle de gravitĂ© avoir adhĂ©rĂ© Ă une organisation collaborationniste et professĂ© des opinions nĂ©gatives contre la RĂ©sistance et les AlliĂ©s ; avoir touchĂ© de lâargent de lâoccupant ; avoir entretenu des relations personnelles avec des membres des troupes dâoccupation collaboration horizontale ; avoir Ă©tĂ© coupable de dĂ©lation. Simone Touseau, qui a aussi adhĂ©rĂ© au PPF, le parti collaborationniste de Jacques Doriot 1898-1945, coche donc toutes les cases sauf la derniĂšre, la plus grave. AccusĂ©e dans un premier temps dâavoir dĂ©noncĂ© cinq voisins qui ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s, elle Ă©vitera le peloton dâexĂ©cution, faute de preuves tangibles et grĂące Ă lâhabiletĂ© de son avocat qui a fait traĂźner la procĂ©dure. Elle ne fera que quelques mois de prison, sortira libre fin 1946 et sera toutefois condamnĂ©e Ă dix ans dâindignitĂ© nationale ». DĂ©pressive et alcoolique, elle mourra en fĂ©vrier 1966 Ă lâĂąge de 45 ans. Dans son appartement face Ă la cathĂ©drale, Philippe FrĂ©tignĂ© a tournĂ© la page de cette histoire. Musicien dans lâĂąme, lâancien professeur de philo est aujourdâhui facteur de clavecin et il mĂšne des recherches sur lâhistoire de lâart au XVIIe siĂšcle. On est loin de la pĂ©riode trouble de lâĂ©puration. Mais il ne peut sâempĂȘcher de faire le lien avec aujourdâhui. Les cruels dĂ©classements Ă©conomiques et la prĂ©caritĂ© croissante dâune partie de la population peuvent aujourdâhui lâentraĂźner vers des partis fascisants qui exploitent la colĂšre, la haine et la stigmatisation. Karl Marx nâavait pas tort quand il disait que si lâhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie. » Ă lireLa Tondue, 1944-1947, de Philippe FrĂ©tignĂ© et GĂ©rard Leray, Ă©d. VendĂ©miaire, 3e Ă©dition, revue et augmentĂ©e, 2018, 312 p., 22 âŹ. Réédition Ă©d. Tallandier, coll. Texto, 320 p., 10 âŹ.La France virile ». Des femmes tondues Ă la LibĂ©ration, de Fabrice Virgili, Ă©d. Petite bibliothĂšque Payot, 430 p., 10,70 âŹ. Photo seconde guerre mondiale Robert Capa Jean Moulin Partager Contribuer Postez votre avis Pour soutenir le travail de toute une rĂ©daction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dĂ©pĂŽt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicitĂ© personnalisĂ©e. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rĂ©daction et l'ensemble des mĂ©tiers de TĂ©lĂ©rama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complĂšte, un suivi de l'actualitĂ© culturelle, des enquĂȘtes, des entretiens, des reportages, des vidĂ©os, des services, des Ă©vĂšnements... QualitĂ©, fiabilitĂ© et indĂ©pendance en sont les maĂźtres mots. 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